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Tag - dette publique

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jeudi 30 octobre 2014

L'endettement poursuit son envolée en zone euro

GRAPHIQUE Evolution de la dette (en % du PIB)

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source : The Economist (2014)

mercredi 4 septembre 2013

La dette américaine et ses détenteurs

Décomposition de la dette publique américaine selon ses détenteurs (en milliards de dollars)

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source : The Economist (2013)

mardi 30 juillet 2013

Les coûts du défaut souverain

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« Il n’y a pas de consensus sur ce que sont exactement les coûts d'un défaut souverain, sans parler de leur amplitude. Traditionnellement, la littérature sur la dette souveraine s’est focalisée sur deux mécanismes : les coûts de réputation qui prennent la forme, à l'extrême, d’une exclusion du pays des marchés financiers, et les sanctions directes telles que (…) les sanctions commerciales internationales imposées par les pays de résidence des créanciers. Le coût du défaut en termes de réputation a une tradition théorique et historique bien établie. (…) Un article influent réalisé par Jeremy Bulow et Kenneth Rogoff (1989) doute cependant de l’importance des coûts de réputation et considère plutôt que les sanctions directes (telles que les embargos commerciaux) constituent le véritable mécanisme qui incite les gouvernements à rembourser leurs dettes. (…) Mais il y a eu relativement peu de travaux cherchant à évaluer la pertinence empirique de ces mécanismes. (…)

(...) Les récentes études ont davantage porté leur attention sur les conséquences du défaut souverain pour l’économie domestique, en particulier le secteur bancaire. Ce canal est particulièrement pertinent car, dans de nombreux pays émergents, les banques détiennent des quantités importantes d'obligations d'Etat dans leurs portefeuilles. Ainsi, un défaut souverain affaiblirait leurs bilans et risquerait même de provoquer une panique bancaire. Pour aggraver les choses, les crises bancaires sont généralement résolues par l’émission d'obligations publiques de "recapitalisation" et par l’injection de liquidité bancaire. Mais lors d’une crise de la dette souveraine, les obligations d'Etat perdent de leur valeur et les résidents peuvent également perdre confiance envers la monnaie domestique. En plus des coûts que la crise souveraine peut avoir pour l'économie domestique, il y a un coût politique pour les autorités publiques. Une économie déprimée et un système bancaire en crise n'augurent rien de bon pour le parti au pouvoir et les autorités publiques. Même si un tel lien a été noté dans le cas des dévaluations de devise par exemple, il n'a pas été exploré dans le cas de défaut de paiement. (...)

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Nous avons cherché à estimer les coûts associés aux défauts souverains (…). Le tableau ci-dessus fournit une synthèse des résultats (…). Les résultats suggèrent que les coûts de défaut sont significatifs, mais de courte durée. La réputation des Etats en défaut de paiement, telle qu’elle est mesurée par les notations de crédit et les primes de risque, est certes entachée, mais seulement pour une courte période. Bien qu'il y ait certaines preuves empiriques suggérant que le commerce international et les crédits commerciaux sont négativement affectés par des épisodes de défaut, nous ne pouvons faire le lien avec le crédit commercial (…). Les défauts de la dette semblent provoquer des crises bancaires, et non l'inverse, mais il n’est pas certain qu'ils provoquent un effondrement du crédit sur les marchés domestiques. Finalement, les défauts souverains semblent raccourcir significativement le maintien au pouvoir des gouvernements et des décideurs publics en charge de l'économie. Les résultats suggèrent que les coûts de défaut restent encore mal définis et qu’ils sont difficiles à quantifier. (…) Le résultat le plus robuste et frappant est peut-être la faible durée des répercussions des défauts, comme nous ne détectons généralement aucun effet au-delà de deux ans.

Le processus de prise de décision des autorités publiques concernant le calendrier des défauts est encore peu étudié (…). Les défauts ont tendance à être largement anticipés et se produisent à des moments où l’économie domestique est déprimée. Cela peut survenir pour deux raisons différentes. Les décideurs politiques peuvent essayer de retarder par égoïsme les défauts et ce malgré qu’un tel retard accroisse les coûts économiques du défaut, puisque les études empiriques (…) suggèrent que les changements de gouvernements sont plus fréquents suite au défaut de paiement. Une autre possibilité est que les décideurs retardent le défaut pour s’assurer qu’il y ait un large consensus sur les marchés pour considérer que la décision est inévitable et non stratégique. Ces résultats sont en accord avec le modèle développé par Grossman et Van Huyck (1988) où les défauts "stratégiques" sont très coûteux en termes de réputation (et c'est pourquoi ils ne sont jamais observés en pratique), tandis que la perte de réputation sur les marchés est moindre lors des défauts "inévitables". Par conséquent, entre deux maux, les autorités publiques choisissent de reporter le défaut de paiement de manière à réduire les coûts de réputation, même si cela accroît les coûts économiques du défaut souverain. »

Eduardo Borensztein et Ugo Panizza , « The costs of sovereign default », IMF staff paper, 2009. Traduit par M.A.

dimanche 21 octobre 2012

Les différentes approches de l’austérité

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« Dans de nombreux pays (Irlande, Espagne et Royaume-Uni), l’austérité se concentre du côté des dépenses publiques. Dans quelques uns (par exemple les Etats-Unis), elle est plus équilibrée, tandis que dans un nombre encore plus restreint de pays (la France en particulier), elle prend davantage la forme de hausses d’impôts qu’une baisse des dépenses. (…).

Si ces mesures sont permanentes, alors ceci est en grande partie une question politique à propos de la taille de l’Etat. La hausse d’impôts protège la taille existante de l’Etat (…), tandis que la baisse des dépenses vise à réduire la taille de l’Etat. En termes d’impact à court terme sur la demande (…), un changement permanent dans la fiscalité ou les dépenses va avoir des effets similaires.

D’un autre côté, si ces mesures sont temporaires, alors leur impact en termes macroéconomiques ne sera pas le même, parce que les multiplicateurs sont différents. (…) Les multiplicateurs pour les baisses de dépenses vont être significativement plus élevés que ceux associés aux hausses d’impôts. (…) Les consommateurs vont amortir l’impact des changements de revenus dus aux hausses d’impôts, tandis que les baisses de dépenses publiques vont directement réduire la demande globale. (…)

Ces mesures d’austérité sont-elles temporaires ou permanentes ? Normalement les gouvernements ne le précisent pas. Une exception est la mesure très remarquée des plans d’austérité français, en l’occurrence l’introduction pour deux ans d’un taux marginal d’imposition de 75 % pour les revenus supérieurs à 1 million d’euros. (…) C’est un groupe où les répercussions des hausses d’impôts sur la consommation vont être largement amorties (ce qui est une bonne chose), mais où les effets incitatives sont le sujet de débats qui semblent davantage idéologiques que basés sur l’évidence empirique. (…)

Il semble qu’une bonne partie des plans d’austérité actuels implique des changements budgétaires temporaires (…). Pour des pays comme le Royaume-Uni, qui se sont focalisés sur la baisse des dépenses publiques, les effets sur le PIB vont être relativement larges, tandis que pour les pays comme la France l’impact de l’austérité peut être plus modéré (bien que toujours inopportun). »

Simon Wren-Lewis, « Different approaches to austerity », in Mainly Macro (blog), 20 octobre 2012.

samedi 20 octobre 2012

L'endettement public dans les pays anglo-saxons

GRAPHIQUE La dette publique brute aux Etats-Unis et au Royaume-Uni (en % du PIB)

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Données : FMI

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